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24 juillet 2010 6 24 /07 /juillet /2010 19:47

 

 


Par La Semaine africaine
 

 

25-31 mars 1987: Symposium littéraire anti-apartheid
Le premier symposium littéraire anti-apartheid, dans l’histoire de la lutte contre le pouvoir afrikaner en Afrique du Sud, se tient à Brazzaville, du 25 au 31 mai 1987. Il regroupe plusieurs personnalités du monde des lettres venues d’Asie, d’Amérique et d’Afrique; ainsi que des représentants des mouvements de libération d’Afrique australe.

12 mai 1987: Bilan du premier plan quinquennal
A l’ouverture de la 6ème session ordinaire administrative de l’assemblée nationale populaire, le 12 mai 1987, le chef de l’Etat fait l’évaluation du premier plan quinquennal (1982-1986). Il indique que «plus de 310 projets, de toutes natures, ont été menés à bien et sont, aujourd’hui, terminés». Selon le chef de l’Etat, «l’effort financier assumé par l’Etat s’élève, au terme du plan, à 666,4 milliards de francs Cfa, dont 283,6 milliards en ressources propres et 382,8 milliards en emprunts». Le secteur économique d’Etat «a nécessité un redressement assez important. L’Etat a injecté 316,8 milliards aussi bien pour des opérations de redressement, de développement que de création d’unités économiques. Sur cette somme, 103 milliards représentent la contribution du trésor public et 213 milliards proviennent des emprunts à la charge de l’Etat».
Le chef de l’Etat fait, ensuite, un constat amer: «Au lieu d’enrichir le pays, le secteur économique d’Etat contribue à son appauvrissement, à l’aggravation des difficultés du peuple et de l’Etat, affaiblit le secteur bancaire, assombrit les perspectives de notre jeunesse. Il ne donne rien à l’Etat, mais lui demande tout». La dernière année du plan, a poursuivi le chef de l’Etat, «a été marquée par l’effondrement du cours du pétrole… Ce qui a occasionné un manque à gagner de plus de 100 milliards de francs Cfa, au budget de l’Etat».

5-10 juin 1987: Journées de réflexion sur l’hôpital général de Brazzaville
Comment réaliser l’objectif de l’O.m.s: santé pour tous d’ici à l’an 2000? Et comment remédier à la décadence du niveau de prestations du plus grand établissement sanitaire congolais, à la dégradation et au manque de conscience de son personnel? Le ministre de la santé et des affaires sociales et les autres responsables du secteur sanitaire ont convoqué des journées de réflexion.

25-30 juin 1987: Premier congrès des hommes de sciences africains
Organisé sous l’égide de l’O.u.a, avec le concours de plusieurs organisations internationales (P.n.u.d, Unesco, Communauté scientifique africaine, etc), le premier congrès des hommes de science regroupe 400 participants à Brazzaville, sous le thème: «La mobilisation de la communauté scientifique africaine pour le développement de l’Afrique».
A l’issue de congrès, un hommage particulier est rendu au président Denis Sassou Nguesso, en récompense de ses efforts pour la promotion de la science et de la culture en Afrique. Après avoir reçu le Prix Albert Einstein, la prestigieuse distinction de l’Unesco, le chef de l’Etat congolais est fait docteur Honoris Causa de l’Université des sciences et de technologie Houari Boumedienne d’Alger. Il reçoit, également, la médaille d’or de l’Association des universités africaines.
Le congrès des hommes de science de Brazzaville, qui se termine par une «Déclaration de Brazzaville sur la science et la technologie en Afrique» donne naissance à l’Union panafricaine de la science et de la technologie.

1er juillet 1987: Intervention de Me Jean Martin Mbemba au procès Klaus Barbie
Consulté par la famille de Klaus Barbie, accusé d’avoir contribué à l’élimination des Juifs, Me Martin Mbemba se rend à Lyon, où se déroulé le procès, du 11 mai au 3 juillet 1987. Il défend, avec d’autres avocats français, son client, Klaus Barbie, chef de la Gestapo lyonnaise. Me Mbemba prend la parole «devant une salle bondée où avaient pris place près de 1000 personnes. Il s’est attelé à dénoncer et à démontrer l’ambiguité de la notion de crime contre l’humanité». Réaction de la presse française: «Me Mbemba plaide avec talent» (Libération); «En tout cas, sa plaidoirie captive. Pas un bruit dans la salle comble, pas un murmure» (Sud-Ouest); «Me Bouaita, l’Algérien, n’atteindra pas, et de loin, le niveau de son compère congolais» (Sud-Ouest).

- Juillet 1987: Libéré trois ans plus tôt et placée en résidence surveillée, l’ancien président Jacques Joachim Yhombi-Opango et d’autres personnalités militaires et civiles, originaires de la Cuvette, accusés d’atteinte à la sûreté de l’État, sont arrêtés. Depuis Owando où il est relegué, le capitaine Pierre Anga, qui refuse de se laisser arrêter, se réfugie dans la forêt proche d’Ikonongo, dans la Cuvette. L’armée engage une violente traque contre lui. Il est tué un an plus tard.

13-16 novembre 1987: Premier conseil national de l’agriculture

Le 1er conseil national de l’agriculture se tient, à Brazzaville. Il a été préparé par les assemblées régionales, du 1er au 5 novembre 1987. Ce conseil a regroupé 365 délégués, représentant les structures du parti, de l’Etat, des organisations internationales, des institutions financières congolaises et des individualités.
 
1988 (Samedi 24 juillet: J-22)

- 9 janvier 1988: Jumelage entre les villes de Brazzaville et Kinshasa
Les deux capitales les plus rapprochées du monde, Brazzaville et Kinshasa, scellent un acte historique consacrant leur jumelage. C’est Kondé Vila Kikanda, gouverneur de la ville Kinshasa et Jean Jules Ockabando, député-maire de Brazzaville, qui signent l’acte officiel de ce jumelage des deux villes.  La première partie de ce jumelage s’est déroulée à Kinshasa et la deuxième à Brazzaville, le 7 mai. C’était en présence du représentant de la fédération mondiale des villes jumelées, Guy Marti.

- 3 février 1988: Inauguration, par le chef de l’Etat, le colonel Denis Sassou Nguesso, du siège social de l’A.r.c et de l’hôpital central des armées et pose de la première pierre du siège de direction nationale de la Banque des Etats de l’Afrique centrale. Pour l’hôpital central des armées, il s’agit d’une extension de l’ancien établissement.

- 16 février 1988: Visite de Javier Perez De Cuellar, secrétaire général de l’O.n.u

Le secrétaire général de l’O.n.u, Javier Perez De Cuellar, effectue une visite de travail, du 14 au 16 février en République Populaire du Congo. Accueilli à l’aéroport de Maya-Maya par le ministre des affaires étrangères et de la coopération, Antoine Ndinga-Oba, M. Javier Perez De Cuellar, a eu des entretiens avec le premier ministre, Ange Edouard Pongui, et a été reçu par le chef de l’Etat, le colonel Denis Sassou Nguesso.

- 22 avril 1988: Décès de l’écrivain et poète congolais, Tchicaya U Tam’si, des suites d’une crise cardiaque, dans sa résidence secondaire de campagne, en France.

- 29 avril 1988: Inhumation, à Loango (Kouilou), de l’écrivain et poète congolais, Tchicaya U Tam’si.

- 17 octobre 1988: Nomination de Mgr Georges Singha, comme évêque de Pointe-Noire.

- 27 novembre 1988: Mgr Georges Singha, 63 ans,  doyen des évêques congolais, est installé dans son siège diocésain à Pointe-Noire, au cours d’une messe à la paroisse Saint-Pierre Apôtre.

- 23 novembre 1988: Denis Sassou Nguesso réélu à la tête du comité central du P.c.t, au cours de la 9ème session ordinaire du comité central.

- 21 décembre 1988: Double jubilé au Congo: Paul Moukila «Sayal» et Bahambula Mbemba «Tostao».
1989 (Dimanche 25 Juillet: J-21)

- 12-14 janvier 1989: constitution du comité africain anti-apartheid
L’assemblée constitutive du Comité africain anti-apartheid  (C.a.a.a) se tient à Brazzaville, et regroupe des représentants de 24 pays africains, de 20 pays d’Europe, d’Asie et d’Amérique.

- 31 janvier 1989: Président du comité central du P.c.t, président de la République, chef de l’Etat, le colonel Denis Sassou Nguesso est promu directement au grade de général d’armée, devenant ainsi l’officier général le plus haut gradé de l’A.p.n (Armée populaire nationale). C’était à l’occasion du 10ème anniversaire du mouvement du 5 février 1979 qui l’amena au pouvoir.

- 30 juillet 1989: Sommet Congo-Gabon-Angola, à Pointe-Noire
Les chefs d’Etat du Congo, du Gabon et de l’Angola se retrouvent à Pointe-Noire, pour discuter des questions d’intérêt commun. Mais, surtout, des conséquences de l’accord du 22 juin 1989 qui a marqué le début du processus de réconciliation entre les «frères ennemis» de l’Angola. C’est la 3ème rencontre des chefs d’Etat, après celles de Libreville (octobre 1988) et de Brazzaville (mai 1989).

- 7 juillet 1989: La République Populaire du Congo reconnaît la compétence du comité des droits de l’homme, du pacte international de l’Onu sur les droits civils et politiques.

- 26 au 31 juillet 1989: 4ème  congrès ordinaire du P.c.t

Le 4ème congrès ordinaire du Parti congolais du travail se tient, à Brazzaville, au palais des congrès. Le colonel Denis Sassou Nguesso est reconduit à la tête du parti et de l’Etat, pour cinq ans.

- Août 1989: Alphonse Souchlaty-Poaty est nommé premier ministre.

- 19 septembre 1989: Attentat contre un D.c10 d’U.t.a

Parti de Brazzaville, mardi 19 septembre 1989, le DC 10 d’U.t.a s’est écrasé, à 650 Km de N’djamena (Tchad), vingt minutes après le décollage de la capitale tchadienne. Aucun des 171 passagers n’a survécu à cette catastrophe. Ce vol desservait la ligne Brazzaville-Ndjamena-Marseille-Paris. Ils étaient 77 passagers au départ de Brazzaville, dont  49 Congolais.

- 28 octobre 1989: Mesures de libéralisation économique fin du mythe de l’Etat providence

Le président de la République Populaire du Congo annonce des mesures de libéralisation économique devant être appliquées au cours du «plan d’action économique sociale (P.a.e.s), pour la période de 1990-1994».
Le même jour, le chef de l’Etat congolais annonce la fin du mythe de l’Etat-providence. Le peuple, en général, et chaque citoyen, en particulier, est appelé à se libérer de certaines illusions comme de la tutelle étatique.
 
1990 (Lundi 26 Juillet: J-20)

- Janvier 1990: Le président de la République, le général d’armée Denis Sassou Nguesso, met en place, au niveau du P.c.t, une commission ad hoc chargée de réfléchir aux changements en cours dans les pays d’Europe de l’Est et leurs implications au niveau national.

- 27 janvier 1990: 23 militaires et civils périssent dans une catastrophe aérienne près de Kinkala, dans la région du Pool. L’accident serait dû à de mauvaises conditions météorologiques.  L’avion qui reliait Pointe-Noire à Brazzaville s’est écrasé à 17h24 après avoir été pris dans un vent violent soufflant à 80 km à l’heure au sol.

- 3 février 1990: Inauguration de l’immeuble d’Elf-Congo, baptisé «Tour Nabemba».
Erigé en plein centre-ville de Brazzaville, d’une hauteur de 103 mètres pour 27 étages, sur une surface de 11.085 mètres carrés la tour Nabemba est inaugurée par le président Denis Sassou Nguesso. Son coût global est de 20 milliards de francs Cfa. Les travaux ont été réalisés pendant quatre ans par la société pétrolière Elf-Aquitaine (France) et les sociétés «Générale d’entreprises» (Congo) et Immobilière de la tour.

- 4 février 1990:
Inauguration des maternités des centres hospitaliers de Talangaï et Makélékélé, par l’épouse du chef de l’Etat et présidente de la fondation Congo-Assistante, Mme Antoinette Sassou Nguesso.

- 4 avril 1990:
Confrontée à une sévère crise, la Suco (Sucrière du Congo) licencie 777 travailleurs dont 7 agents de maîtrise, 48 ouvriers spécialisé, 506 manœuvres et 216 ouvriers professionnels.
   
- 19 mai 1990: Inhumation, en présence du chef de l’Etat, le général d’armée Denis Sassou Nguesso, au cimetière du centre-ville, à Brazzaville, de 49 Congolais tués le 19 septembre 1989 dans l’attentat contre le D.c 10 d’U.t.a au-dessus du désert de Ténéré.

- 30 juin 1990: Publication du décret n°90-420 relatif aux effets financiers des reclassements, des révisions des situations administratives et de titularisation de certains agents de la fonction publique. 

- 7 juillet 1990: Mgr Bernard Nsayi est nommé évêque de Nkayi.

- 28 août 1990:
Ancien directeur et éditorialiste de La Semaine Africaine, ancien vicaire général de l’archidiocèse de Brazzaville, l’abbé Louis Badila décède à l’hôpital central des armées, à l’âge de 60 ans. Il avait appelé les chrétiens à la paix, à la prière et à la réconciliation, après l’assassinat du cardinal Emile Biayenda en 1977, évitant ainsi au pays, une guerre civile qui menaçait d’éclater, dans un climat de tension et de psychose marqué par l’assassinat du président Marien Ngouabi.

- 28 au 30 septembre 1990: Devant l’aspiration à la démocratie favorisée par la chute du mur de Berlin (Allemagne) en 1989 et le discours du président français François Mitterrand au sommet France-Afrique de La Baule (juin 1990), le comité central du P.c.t, réuni en session ordinaire à Brazzaville, recommande au président de la République, le général d’armée Denis Sassou Nguesso, la convocation, en mai-juin 1991, d’une conférence regroupant les partis, les organisations de masses et sociales, les confessions religieuses, les associations et les personnalités. Il fixe au 1er janvier 1991, la  reconnaissance des partis politiques.
Le P.c.t renonce ainsi à la primauté du parti sur l’État et abandonne le marxisme-leninisme comme idéologie. Mais, les événements vers la démocratie vont se précipiter.

- 29 octobre 1990: Le gouvernement décide de fermer la télévision nationale, à la suite d’une grève générale des agents.

- 8 novembre 1990: Le gouvernement décide de réouvrir la télévision nationale.

- 7 décembre 1990: Bras armé du parti, l’A.p.n (Armée populaire nationale) fait ses adieux au P.c.t, au cours d’une cérémonie au boulevard des armées de Brazzaville. Désormais, l’armée est apolitique.

- 4 au 10 décembre 1990:
4ème congrès extraordinaire du P.c.t et réélection du général d’armée Denis Sassou Nguesso à la tête du comité central. Mais, une série de démission d’éminentes personnalités, comme celle du premier ministre, Alphonse Souchlaty-Poaty, va suivre ce congrès dans un climat marqué par la création de nouveaux partis avec l’établissement du multipartisme.
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