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28 juillet 2010 3 28 /07 /juillet /2010 20:27



Ce mercredi, au Palais des Congrès de Brazzaville, s’est ouvert le Forum des femmes du Congo (du 28 au 31 juillet), sous le thème : « 50 ans d’indépendance : place et rôle des femmes dans la société congolaise ; Bilan et perspectives »

 

S’il est un domaine dont le Congo peut s’enorgueillir, c’est la beauté de la Congolaise. Il suffisait de regarder Télécongo pour admirer le spectacle que les femmes congolaises ont livré ce mercredi au Palais des Congrès. Une guerre merveilleuse des wax et des superwax. De l’épouse du chef de l’Etat à madame Mougany en passant par Jeanne Dembenzet, toutes rivalisaient d’élégance africaine. Les tam-tams ont résonné ; le théâtre féminin a fait rire. Elles ont entonné Congo de Jacques Loubelo sans fausse note ni demi-ton. Pour tout dire, c’était beau.

Seul bémol, le discours – trop ennuyeux - d’Isidore Mvouba. Qu’est-il venu faire au milieu des femmes ? La Sapélogie ou la Sapologie – c’est selon - n’y était pas à l’honneur, le ministre d’Etat aurait dû rester à sa place. D’autant  que  le message du président de la République, que le ministre d’Etat a lu, n’apportait rien de nouveau dans la façon de considérer la femme au Congo. Benoît Moundélé-Ngolo était, lui aussi, présent à la tribune. Mais il s’est contenté d’écouter nos mamans, nos femmes et sœurs… Insaisissable Isidore Mvouba ! Est-il prêt à céder sa place à une femme ?


Quel intérêt ?

Oui, quel est l’intérêt de cet énième forum ? Toutes ces femmes, pour la plupart au PCT, ont fêté les 45 ans de l’URFC début juin. Matin, midi et soir, elles font le bilan de ces 50 dernières années sur le rôle et la place de la femme. Un bilan nul, très nul. Il est acquis que le pouvoir les préfère en… subalternes. Et pour cause : en 2009, elles ont battu campagne. À leur manière. Elles chantaient, dansaient. Elles portaient des pagnes à l'effigie du candidat Denis Sassou Nguesso. En transes, plusieurs d'entre elles tombaient, comme foudroyées.
Elles sont intelligentes : elles sont fait de longues études. D'aucuns pensaient qu'elles occuperaient (enfin) des postes importants. Il n'en est rien ! Dans le nouveau gouvernement (pléthorique, comme toujours), les cinq femmes ne sont assises que sur des strapontins. Comme toujours. Et elles semblent s'y plaire. Comme toujours. Ni madame Mougany, ni madame Raoul ne manifestent la moindre frustration. Comble de l'hypocrisie, le gouvernement congolais compte un ministère de la promotion de la femme. Madame Leckomba Loumeto en est émerveillée. Triste attitude ! Mais elle bénéficie d'une circonstance atténuante : elle est à l'image de la classe politique, friande de protocoles, d'huissiers et de gardes du corps... Quant à Claudine Munari, rien d’étonnant ! Elle a toujours adoré la lumière. Alors, quand on lui confie un strapontin fragile, elle trépigne de joie, danse la salsa sur les bords du fleuve Congo avec ses homologues de la CEMAC.

Trêve de plaisanterie : si les femmes politiques congolaises avaient été de fortes personnalités, comme elles le laissaient présager durant la campagne, elles auraient crié au scandale. Du moins boycotté ce gouvernement. Pas de femmes ministres d'Etat ; pas de fonctions régaliennes. À l'Assemblée nationale, elles se comptent sur les doigts d'une main. Le Rwanda, le Burkina-Faso sont loin devant le Congo.
Les Simone de Beauvoir, Wangari Maattai, Ellen Johnson congolaises devront naître.
À défaut, les ministres actuelles devront relire ou (re)découvrir Diotima, dans Le Banquet.

 

 

 

 

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commentaires

N
<br /> ce discours est un peu misogyne<br /> <br /> <br />
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